Conscients de la nécessité d’opter pour une gestion durable de l’environnement marin à l’île Maurice, le Tourism Authority a voté le 1er novembre 2012, une loi sur la protection des cétacés dans les eaux mauriciennes.
La Charte de protection des dauphins devra être appliquée par tous les opérateurs mauriciens proposant une activité touristiques tant pour l’observation que la nage avec les dauphins.
La Règlementation implique désormais une connaissance des Dauphins afin d’offrir aux visiteurs une approche pédagogique, le respect des règles de la charte par le bateau, son équipage et les personnes participant à cette activité.
Tout opérateur proposant l’observation et/ou la nage avec les dauphins doit disposer d’une autorisation spéciale du Tourism Authority certifiant son habilitation à exercer cette activité. L’activité d’observation des dauphins doit impérativement être stoppée 1 h avant le coucher du soleil.
Tout manquement au respect des règles énoncées par la loi doit être signalé au Tourism Authority au 213 17 40 ou auprès du bureau des Coast Guard le plus proche
Tout opérateur contrevenant aux règles établies par la loi sera passible d’amende voire de suspension ou annulation de son permis d’opérer.
Information et Sensibilisation
La Zone d’approche des Dauphins des 200 mètres
La Zone d’observation des dauphins est fixée à 50 m
La nage avec les dauphins
Fiche de satisfaction
Pour mieux veiller à la protection des dauphins, les passagers sont invités à remplir une fiche de satisfaction sur l’information, la sécurité, le respect des règles par le bateau et son équipage, le respect des dauphins. Les passagers sont également invités à signaler toute anomalie constatée.
Située au pied du Rocher aux Pigeons, au Nord de l‘Ile Plate, à l’île Maurice, la Fosse aux Requins, découverte en 2002 par Monsieur Hugues Vitry, doit son nom à la présence de Requins Pointe Noire qui s’y retrouvent en grand nombre.
Ce véritable labyrinthe de fosses sous marines et récifs coralliens, la présence de courants chauds ascendants en font un site poissonneux, l’une des raisons supposées qui attire un grand rassemblement de Requins gris de récif à cet endroit.
Un site de plongée sous-marine exceptionnel très prisé que les Centres de plongée sous-marine de l’île Maurice proposent aux plongeurs pour observer les requins tourbillonnant dans les eaux agitées.
Les Requins Pointe Noire ne sont pas agressifs envers les plongeurs dès lors que l’on respecte leur environnement naturel. La richesse du site en poisson fait que la plongée sur ce site ne présente pas un fort danger. La vigilance est toutefois conseillée et il est indispensable de plonger sur ce site accompagné de professionnels de la Plongée ayant une parfaite connaissance du site.
Ces dernières années, en raison de la pêche et d’une forte exploitation touristique, il semble que les groupes de Requins à queue noire se déplacent vers un lieu plus propice.
Le Crabe boxeur (Grapsus grapsus) est une espèce indigène de l’océan Indien. Un crabe de petite taille que l’on retrouve en grand nombre sur les rochers balayés par les vagues, à Maurice, Ile Plate, Ilot Gabriel et autres ilots ainsi qu’à l’Ile de la Réunion.
Il est parfaitement identifiable grâce à ses grosses pinces en forme de gants de boxe. La photo ci-dessous d’une carapace vide après la mue, met parfaitement en évidence les deux grosses pinces rouges
Le coucou de l’océan également appelé Pagure, tellement connu que beaucoup oublient souvent d’y porter intérêt alors que le Bernard l’Hermite présente de belles couleurs. De corps mou et sans carapace, il trouve refuge dans les coquillages vides et en change au fur et à mesure de sa croissance.
Il se plait sur le sable ou dans la vase, se nourrissant principalement de déchets marins, cadavres d’animaux ce qui lui vaut souvent le surnom de nettoyeur. Toutefois, il s’acclimate fort bien à tout autre nourriture et on le voit parfois récupérer des grains de riz après un pique nique ou se délectant du suc d’un morceau d’ananas.
C’est avec cette gourmandise que les pêcheurs attirent les Bernard l’Hermite qu’ils utiliseront comme appât pour la pêche.
Récit dune Journée océane à l’île de la Réunion
Location d’un bateau pour l’après midi en compagnie d’un groupe d’amis photographes sous marin. Nous avons du patienter une bonne heure et demie avant d’apercevoir une dorsale, puis un souffle, puis un autre, plus petit. Une mère et son baleineau. A ce moment de la journée… j’avais déjà le sourire qui filait d’une oreille à l’autre.
Plongée des photographes équipés tandis que je me mettais à l’eau en pleine mer, armée de masque, tuba et petit lycra avec 60 mètres de grand bleu sous mes palmes.
Au tout début, on ne voit rien, absolument rien ! Ce qui est étrange vu que l’on s’approche de l’un des plus gros mammifère de la Terre. Et puis on distingue un liseré blanc, qui dessine une nageoire caudale, puis une forme gigantesque qui s’étend sur plusieurs mètres. C’est impressionnant, c’est beau. Je me suis sentie tout d’un coup très humble, ridiculement minuscule et pleine de gratitude.
Je me suis retrouvée très zen, grelottante de froid mais zen, en pleine contemplation. J’étais consciente de réaliser un rêve.
Et là, deuxième choc, la créature immense que j’ai vue en premier, c’était le baleineau. Un beau bébé d’une tonne. La mère était pourtant juste en dessous, à une quinzaine de mètres. Elle ne bougeait pas, elle était calme. Le bébé s’est ensuite placé sous son ventre, pour téter. Puis il est remonté à la surface.
Et plouf, un joli sourire pour immortaliser en image cet instant précieux.
A plusieurs reprises le baleineau s’est approché de nous, les plongeurs, les moustiques. Un petit tour avant de retourner dans les jupes de maman.
Il est passé près de moi à un moment. J’étais surexcitée jusqu’à ce que je me rende compte qu’un baleineau d’une tonne était en train de m’approcher, moi et mon poids plume. J’ai palmé en arrière discrètement pour garder la distance de sécurité.
J’ai plongé plusieurs fois au niveau de la mère mais la lumière n’était pas bonne et mes clichés sont des dégradés de bleu.
La maman est remontée à la surface à plusieurs reprise tout en nageant, difficile de rivaliser de vitesse avec une baleine, malgré mes kilomètres de natation hebdomadaires. Donc peu de photos mais des souvenirs, des images et des émotions plein la tête.
Plus d’une heure de Grand Bonheur dans le grand bleu et l’engagement de toute l’équipe à soutenir l’Association de protection des Mammifères marins de la Réunion Abyss.re.
Dernière vision avant que la belle et son petit ne pénètrent les profondeurs du grand bleu
Banque images Sekoia: Faune marine océan Indien
Zone d’observation : océan Indien, lagon Ile de la Réunion, Ile Maurice
Famille : Echinoderme / Astérides
Archaster Angulatus
Une espèce endémique de l’océan Indien qui parsemait les eaux peu profondes de l’île aux Cerfs et l’Ilot Mangerie
Le plus grand spécimen observé mesurait 22 cm de diamètre
Une espèce menacée ???
Pas officiellement mais certainement ! Une magnifique étoile victime du développement touristique
On en retrouve coupées en deux par les hélices des bateaux à moteur ou séchées sur la plage
après que des touristes les aient sorti de l’eau pour ramener un “joli souvenir” et s’aperçoivent
en fin de journée que cela risque de sentir mauvais dans les bagages !
Prenons le temps d’observer comme c’est beau….
De superbes Etoiles de mer Coussin Culcita schmideliana
De nouveau des étoiles à 5 bras
Info : La petite étoile commune que l’on trouve partout sur les plages de l’océan Indien est la Comète des mers. Son aspect rigide donne parfois l’impression qu’elle est morte mais non…. Dans l’eau, laissez là sur son abri rocheux ou sur le sable à faible profondeur…
Banque images : Faune marine océan Indien
Zone d’observation : parois rocheuses, océan Indien, littoral Ile de la Réunion, Ile Maurice
Famille : Echinoderme / échinides
L’Oursin Tortue (Colobocentrotus atratus) est aussi appelé “Bonnet de prêtre” en raison de sa forme et très certainement de la couleur pourpre violacée de l’intérieur. Un animal spectaculaire et insolite pour sa classification car dépourvu de piquants
Originaire de l’océan Indien l’Oursin Tortue Colobocentrotus Atratus se rencontre à fleur d’eau accroché sur les rochers et falaises balayés par la houle. Son habitat naturel est sa meilleure protection.L’Oursin Tortue se fixe à la paroi rocheuse grâce à ses nombreuses tentacules (podias) faisant office de ventouse. La forme arrondie forme une carapace le protégeant du ressac.
L’Oursin Tortue est de coloration noire violet à l’extérieur, pourpre à l’intérieur. Sa carapace brillante formées d’alvéoles mobiles et dépourvue de piquant en fait une espèce d’oursin unique.
Face interne apparaissent les podias rétractables et l’organe de mastication de l’oursin, lanterne d’Aristote, composé de 5 dents.
De multiples ventouses très puissantes pour s’accrocher aux roches balayés par les vagues de l’océan Indien
Toxopneutes Pileolus
Attention DANGER : un oursin vicieux et très toxique mais au demeurant superbe !
Le plus dangereux de l’océan Indien avec ces piquants venimeux masqués sous des pédicellaires lui donnant une apparence florale
Heterocentrotus trigonarius
L’oursin Crayon pourvu de longs piquants épais (mais non piquants) était utilisé autrefois comme plume, d’où son nom vernaculaire
Cette espèce d’oursin fréquente dans l’océan Indien, principalement à l’île de la Réunion et à Maurice, offre une réelle curiosité
et un panel de couleur du blanc, brun ou vert
Echninometra mathaei
Le plus commun et le moins apprécié… vous savez, celui qui est bien caché mais se trouve toujours sous nos pieds !
cela dit une remarquable couleur violette.. on l’appelle communément l’oursin Violet
Tripneustes gratilla
Souvent couvert d’algues, à ne pas confondre avec le Toxopneutes Pileolus dont il a approximativement la même forme
Le Tripneustes gratilla quant à lui comestible…. et délicieux ! A consommer directement en sortant de l’eau
Ne prenez pas de risque inutile, le jeu n’en vaut pas la chandelle ! Ne consommez pas d’oursin sans être absolument certain qu’il soit comestible !
La Tortue Verte est très fréquente dans tous les océans de l’hémisphère Sud. On la rencontre fréquemment dans l’océan Indien, venant s’oxygéner quelques instant en pleine mer ou à l’intérieur du lagon, semblant parfois ignorer la proche présence d’un apnéiste.
Photos et observation : Océan Indien, Ile Maurice, Ile de la Réunion, Mayotte.A la fois ancestrale
Espèces : Tortue Verte, Tortue Cacouane
Des allures de dinosaure tout en restant gracieuse
Une jeune Tortue verte arrivée tout au bord de la plage, affolée par les moteurs de bateaux
Star d’un instant devant quelques yeux admiratifs accompagnés d’un “Ayoo Bôôté”
La belle est repartie sous escorte, accompagnée par un plongeur PMT jusqu’à la barrière de corail
De belles traces relevées à l’île Maurice à “J’vousdiraipasou” et un énorme cratère de ponte.
59 jours après la joie de découvrir une multitude petites traces jusqu’à l’océan.
Une malheureuse petite tortue verte n’a pas rejoint l’océan à temps…
La meilleure sécurité que l’on puisse offrir aux Tortues marines est le silence
et… continuer à ramasser les sacs plastiques qui flottent dans l’océan
Strombus lentiginosus découvert en 1758 par Linnaeus – Famille des Strombidae
Banque d’image SeKoia : Faune marine de l’océan Indien
Photos et observation : Maurice – Réunion
Une lourde coquille marron clair et ivoire avec une partie intérieure nacrée, crème avec des bandes brun rouge à l’extérieur et jaune orangé à l’intérieur.
Comme de nombreux coquillages et crabes, le Strombe est doté de 2 yeux pédonculés, totalement indépendants, pour observer son environnement. Pour cette espèce on observe des yeux jaune – vert pâles avec un cercle brun foncé et une grande pupille noire.
La coquille extérieure souvent recouverte de calcaires et algues lui permettant de se confondre avec les roches sous marines.
Cours de Biologie marine sur la plage en compagnie de 3 enfants de 5e et 4e qui découvraient avec étonnement les yeux pédonculés du coquillage. Une courte séance d’observation avant de remettre délicatement le Strombe à l’abri de son rocher.
Plein de questions et un grand intérêt des enfants curieux et très fiers de remettre le coquillage dans son environnement naturel.
3 nouveaux ange-gardiens pour l’océan !
L’Opercule brun orangé pour se protéger ou se défendre
Un oeil à l’extérieur pour observer le “terrain” avant de se retourner
Un pied un muscle très puissant pour retourner en quelques secondes une lourde coquille.
Le Proposcis noir strié de jaune sert d’organe de fixation
un peu d’humour… allez savoir pourquoi, une pensée pour M. Guss, le Planté du baton !
Et hop retournement effectué et inspection des lieux, un oeil en l’air, l’autre dans le sable
Puis droit devant !
Un Cône avec ses yeux pédonculés… petite différence : un cercle orange autour la pupille
Le même principe d’yeux pédonculés chez le Bernard L’hermite
D’autres images sur la colonne droite… A bientôt,
Vous avez aimé notre article sur les Poissons de l’océan Indien et notre invitation à respecter et protéger l’environnement marin… un autre animal de l’océan de toute beauté le Corail au coeur de l’écosystème sub-aquatique.
Entre le réchauffement climatique, le manque de respect et protection des lagons, les manifestations cycloniques, on constate une régression régulière du récif corallien entraînant une diminution des peuplements de poissons sur l’ensemble des platiers récifaux.
Photos de la banque d’images Sekoia : Corail, coraux de l’océan Indien Ile Maurice, Ile Réunion, Ile Rodrigues
C’est ensemble qu’il est possible de préserver ces précieux récifs coralliens
Comme eux, comme nous, Protège l’océan pour nos enfants
puissent encore voir ces merveilles et hériter d’un patrimoine naturel