Durant l’hiver austral, les visiteurs du Jardin de Pamplemousses peuvent découvrir l’inflorescence spectaculaire de la Rose du Venezuela ou Scarlet Flame Bean, originaire d’Amérique du Sud. Son nom latin est Brownea Coccinea.
Cet arbre également répandu en Inde y porte le nom de “Mountain West Indian Rose”.
Une espèce originale donc les fleurs ne sont visible que sous les branches de l’arbre, les protégeant ainsi de la vision de l’extérieur. Deux gros boutons donnent naissance à de petites roses rouges s’ouvrant progressivement jusqu’à former un énorme boule ronde entre 15 et 20 cm de diamètre.
Le Village de Pamplemousses est un lieu historique chargé d’une forte émotion, témoin de la période esclavagiste à l’île Maurice.
Le Bassin des Esclaves est le lieu où étaient entassés les esclaves afin d’être lavés puis huilés pour valoriser leur potentiel « marchand » avant d’être menés au Marché aux esclaves. Placés sur une dalle en pierre, ils étaient alors vendus aux colons pour les exploitations sucrières avoisinantes telles que Mon Goust, Mon Rocher, Beau Plan ou Bois Rouge. D’autres étaient affectés à la taille des pierres pour les murs et monuments d’époques ou encore pour travailler dans les jardins du Roy.
Le Cimetière des Noirs, quant à lui, n’était qu’une fausse commune où l’on jetait les corps des esclaves. A 500 mètres de là, le Cimetière des Blancs recevant une sépulture et une bénédiction religieuse. Oublié des historiens en l’absence d’écrits dans les manuscrits, le site du Cimetière des Noirs révèle en son sol les secrets cachés de l’histoire.
Depuis 2006 une statue en ferronnerie représentant un esclave enchaîné honore la mémoire des esclaves noirs. Une œuvre artistique dont le fer marque les lourdes chaînes des esclaves. Cette oeuvre a été réalisé par un artiste Mauricien demeurant à Rose Hill.
Enn Zistwar rakonte
Faute d’écrits, 300 ans d’histoire se transmettent de génération de génération afin de préserver la mémoire des lieux.
La journée commémorative de l’Abolition de l’Esclavage à Maurice, célébrée le 1er février de chaque année, est marquée depuis 2011 par des journées culturelles sur les traces de l’histoire organisées à l’initiative du Centre Nelson Mandela pour la Culture Africaine.
Le 1er Février, jour anniversaire de l’Abolition de l’Esclavage à l’île Maurice, des marches et rallye allant des sites historiques de Pamplemousses à celui du Morne Brabant, classé au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2008, permettent de respecter le devoir de mémoire que tous doivent aux esclaves oubliés dont le douloureux passé a contribué au développement de l’ile Maurice.
A ce jour, au Village de Pamplemousse, aucune plaque ne mentionne
les sites liés à l’histoire de l’Esclavage
requête du Centre Nelson Mandela de l’île Maurice, déposée auprès du National Heritage pour que les sites du Bassins des Esclaves,
Cimetière des Noirs, Marché aux Esclaves soient classés comme Patrimoine National.
Centre Nelson Mandela pour la Culture Africaine
La Tour Koenig, Pointe aux Sables, Ile Maurice
Au centre du village de Pamplemousses à droite de l’Eglise Saint François d’Assise qui fait face à la grille du Jardin de Pamplemousses, l’un des plus anciens cimetières de l’île Maurice datant de 1742, également appelé « le Cimetière des blancs » abrite les tombes de personnages ayant marqué l’histoire de Maurice et colons.
On y retrouve la tombe du Chevalier de Magon, ancien Gouverneur des Isles de France et de Bourbon décédé en 1778; la tombe d’Adrien d’Epinay ayant crée la Société des Arts et des Sciences de Maurice, décédé en 1839, classée patrimoine national en 1951.
Celle de la première femme indienne convertie au catholicisme qui avait eu alors droit à une sépulture chrétienne ou encore la célèbre Dame créole, muse de Charles Beaudelaire.
Plus loin, le tombe de l’Aumonier de Napoléon à Sainte Hélène puis celle d’un compagnon d’armes du célèbre Surcouf.
Les inscriptions gravées dans la pierre sont en vieux françois, mentionnant l’origine, les mentions spécifiques relatives à la profession occupée par le défunt ou encore un épitaphe poétique.
Il faut rendre hommage à M. Raymond Gouart, français d’origine alsacienne, homme passionné qui, depuis plus de 15 ans, assure bénévolement la restauration du Vieux cimetière de Pamplemousses avec l’autorisation de la Cure.
M. Raymond est au cimetière de Pamplemousses tous les matins de 8 h à 12 h et partage avec les visiteurs son intérêt et ses connaissance sur la richesse historique du Vieux cimetière. Il en connait les moindres recoins et détails, analyse et restaure les épitaphes gravés sur les tombes.
Volontaire et puriste, Raymond refuse toute participation financière pour la visite guidée du cimetière, mais ne disposant que de peu de moyens pour poursuivre la restauration, une seule requête si vous voulez l’aider : Passez à la quincaillerie du village ! Vous pourrez contribuer à l’achat de matériel : Pelle, pioche, désherbant, maillets de gravure, brouette, arrosoir, produits de nettoyage de la pierre…
Célèbre par son Jardin botanique, le Jardin de Pamplemousses, le charmant village de Pamplemousses, au Nord de l’île Maurice dévoile les traces de son passé et plusieurs sites chargés d’Histoire et légende.
En parcourant les rues et ruelles aux abords du Jardin, des maisons de style marquent la richesse de cet ancien quartier colonial.
Le village est accessible par l’autoroute, à mi chemin entre la capitale de l’île Port Louis et la station balnéaire du Nord Grand Baie.
Face à la Grille principale du Jardin de Pamplemousses, l’Eglise Saint François d’Assise construite en 1735 en l’honneur du Gouverneur de l’Isle de France François Mahé de Labourdonnais et des riches colons de l’époque.
Des amours de « Paul et Virginie » relatés dans l’œuvre poétique de Bernardin de Saint Pierre, subsiste une Statue des célèbres amoureux de Pamplemousses, dont la légende prétend qu’ils auraient été enterrée au pied d’un massif de Bambou dans la cour de l’Eglise de Pamplemousses où jadis ils venaient prier.
Sur la droite de l’Eglise, le Vieux Cimetière de Pamplemousses autrefois connu sous les nom de “Cimetière des Blancs” est l’un des plus anciens cimetières de de l’île Maurice. découvrir sur le lien ci dessus le passé historique et la restauration des tombes anciennes.
A l’angle, face à la grille principale une ancienne maison de maître de style colonial, acquise en 1743 par la Compagnie des Indes, pour servir de Presbytère. La cloche d’origine en fonte est toujours présente dans la cour. Plus de 250 ans après, le site abrite toujours un lieu d’accueil du Diocèse.
Des cases centenaires installées le long de la route principale servent toujours d’échoppes ou tabagie, préservant leur cachet authentique. Le petit marché refait à neuf ces dernières années présente des produits typiques du poulet sur patte à l’ourite séchée et ces métiers anciens ou nouvelle génération, du vendeur de « Glaçon râpé » au vendeur de chemise installé au coin d’un champs de cannes à sucre.
Pamplemousses est entouré d’une part par la forêt, de l’autre par les champs de cannes d’anciennes plantations. Empruntant le chemin de La Nicolière, se dessine un magnifique panorama sur les montagnes du Pouce et du Peter Both. La région très verdoyante est propice à la culture potagère et aux plantations d’ananas, Zanana en créol. Depuis les hauteurs, un coucher de soleil exceptionnel sur tout le littoral Nord Ouest.
Le Village de Pamplemousses abrite également une page importante de l’Histoire de l’île Maurice, rarement mentionnée dans les guides touristiques car ces lieux sacrés ne sont, jusqu’alors, pas reconnu comme Heritage National aux seuls faits qu’il n’existe pas ou très peu de traces écrites. Nous vous invitons à consulter l’article consacré au triste passé lié à l’histoire de l’esclavage à l’île Maurice : Le Bassin des Esclaves, le Marché des Esclaves et le Cimetière des Noirs.